La légende de la NBA Charles Barkley a récemment raconté une anecdote inédite à propos de son ancien coéquipier en équipe nationale américaine, Michael Jordan, soulignant à quel point la star des Chicago Bulls était obsédée par la compétition et le dépassement de soi. Invité à s’exprimer devant des étudiants sur la chaîne Sports Communication and Media de l’Université Rowan, Barkley a partagé un souvenir marquant datant de leur préparation commune pour les Jeux olympiques.
Selon Barkley, cet épisode illustre mieux que tout le caractère infatigable et presque démesuré de Jordan. Il raconte : « Michael est fou. Je me souviens qu’on s’entraînait pour les Jeux olympiques, et on devait affronter Porto Rico. Ce matin-là, Michael, David Roberts, Chuck Daly et moi avons décidé de jouer au golf. Nous sommes partis très tôt pour avoir le temps de finir avant midi. À la fin, Chuck a dit : « Bon, il est temps de rentrer à l’hôtel pour se reposer avant le match. » Et là, Michael répond : « Je vais jouer 18 trous de plus. » Je me suis dit : « Mince, c’est incroyable ! » »
Pour Charles Barkley, cet épisode de golf n’était qu’un exemple parmi tant d’autres de la personnalité hors norme de Michael Jordan, un homme pour qui chaque défi, même anodin, devenait une bataille à gagner. L’ancien joueur des Bulls, six fois champion NBA, est connu pour son perfectionnisme maladif, son intensité à l’entraînement et son refus catégorique de perdre, quelle que soit la situation. Barkley a expliqué aux étudiants que Jordan était capable de transformer la moindre activité en compétition : golf, cartes, jeux vidéo, ou même lancer de pièces dans un couloir d’hôtel.
« Michael déteste perdre. Peu importe contre qui ou à quoi il joue. Il pouvait être épuisé après un match, mais si quelqu’un lui proposait un défi, il ne disait jamais non », a ajouté Barkley. Cette mentalité sans relâche a non seulement façonné sa légende, mais aussi inspiré toute une génération d’athlètes. Son approche extrême du sport a souvent été qualifiée de « maniaque du travail », au point que même ses coéquipiers du Dream Team de 1992 étaient parfois épuisés par son intensité.

Durant cette fameuse préparation olympique, Jordan passait ses matinées sur le terrain de golf, puis disputait des matchs d’entraînement intenses contre les meilleurs joueurs du monde, avant de s’entraîner encore en soirée. Barkley, amusé mais admiratif, reconnaît aujourd’hui que ce comportement frôlait la folie — mais une folie géniale et productive.
« C’est ce qui le rendait différent. Il ne jouait pas seulement pour être bon, il jouait pour être le meilleur dans tout. Et il détestait que quelqu’un puisse le battre, même sur un green de golf », a raconté Barkley en souriant.L’histoire racontée par Barkley met en lumière la dualité fascinante de Michael Jordan : à la fois humain par ses passions, mais presque surhumain dans sa détermination. Même ses amis les plus proches, comme Barkley, ont parfois eu du mal à suivre son rythme. Au-delà des terrains, Jordan a toujours cultivé ce rapport quasi mystique avec la victoire. Dans son esprit, chaque effort devait avoir un but, chaque erreur devait servir à devenir meilleur. Cet état d’esprit, ancré dès ses débuts à North Carolina, a façonné sa carrière et ses six titres NBA avec les Chicago Bulls.
Charles Barkley et Michael Jordan partagent une histoire d’amitié complexe et passionnée, forgée sur les terrains et entretenue par un profond respect mutuel. Les deux stars ont joué ensemble dans la Dream Team de 1992, la sélection américaine la plus mythique de l’histoire du basket, qui a dominé les Jeux olympiques de Barcelone sans jamais trembler. Barkley admet souvent que, malgré leurs différences de caractère, il a toujours admiré l’éthique de travail de Jordan. Leurs joutes verbales et leurs duels sur le terrain sont restés légendaires, mais derrière la rivalité se cachait une estime sincère.
« Michael et moi, on s’est disputés, on s’est défiés, mais il m’a appris ce que veut dire être un vrai compétiteur. Quand tu joues avec lui, tu comprends que “assez bien” n’est jamais suffisant », expliquait Barkley dans une interview antérieure. Leur relation a connu des hauts et des bas au fil des ans, notamment à cause de certaines critiques publiques, mais Barkley reconnaît que Jordan demeure l’un des plus grands athlètes de tous les temps, un homme dont l’esprit de compétition continue d’inspirer le monde entier.